Comment ouvrir un Food Truck en 2024 : démarches, conseils et statuts juridiques

Envisagez-vous de démarrer votre propre entreprise en ouvrant un food-truck ? Ce secteur de restauration gagne en popularité auprès des clients, qu’il s’agisse d’une option pour un déjeuner rapide ou pour des événements festifs. Mais comment ouvrir un food-truck en 2024 ? Quelles sont les règles et les démarches à suivre ? Nous vous présentons ici tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans cette aventure entrepreneuriale.

Quels aspects devrait-on considérer avant de se lancer dans l’aventure d’un food-truck ?

Bien que l’attrait du concept soit indéniable, une préparation minutieuse s’impose pour garantir le succès de votre entreprise. Voici quelques aspects à considérer :

1. Trouver le concept idéal

Avec la popularité croissante des food trucks, se démarquer est essentiel. Analysez votre clientèle cible pour proposer un concept unique, qu’il s’agisse de cuisine bio, fusion ou gastronomique de rue. Une étude de marché peut vous orienter vers le concept le plus adapté.

2. Sélectionner le camion et l’emplacement

Choisissez un camion conforme aux normes légales et adapté à vos besoins. Déterminez également l’emplacement de votre activité : grande ville ou petite agglomération ? Que vous optiez pour un véhicule neuf ou d’occasion, la conformité en matière de sécurité incendie et d’aménagement est primordiale.

3. Prévoir le budget et les financements nécessaires

Anticipez vos dépenses et identifiez vos besoins en financement pour déterminer si un prêt bancaire est nécessaire. Un business plan solide est essentiel pour planifier vos finances et assurer la pérennité de votre projet.

Les autorisations et démarches obligatoires pour ouvrir un Food Truck

Ouvrir un Food Truck requiert plusieurs autorisations et démarches préalables incontournables : autorisations pour chaque emplacement, détention de licence pour la vente d’alcool, formation en hygiène, déclaration à la DDCPP, obtention d’une carte de commerçant ambulant, entre autres.

1. Autorisation pour chaque emplacement

Chaque lieu d’implantation nécessite une autorisation spécifique, à obtenir auprès de la mairie ou de la préfecture.

2. Détention obligatoire de licence pour la vente d’alcool

La vente de boissons alcoolisées exige la possession d’une licence appropriée, comme la licence petit restaurant ou la licence restaurant.

3. Déclaration à la DDCPP

Une déclaration préalable à la Direction Départementale en Charge de la Protection des Populations est obligatoire pour la commercialisation de produits alimentaires contenant des produits d’origine animale.

4. Respect des normes pour le véhicule

Le Food Truck doit se conformer aux normes applicables aux établissements recevant du public en matière de sécurité et d’hygiène. Une assurance pour le véhicule est également requise.

5. Formation en hygiène et sécurité

Une formation en hygiène est obligatoire, dispensée par un organisme agréé, à moins de justifier d’une expérience professionnelle adéquate ou d’un diplôme spécifique.

6. Vérification de la disponibilité du nom commercial

Avant de choisir un nom commercial, vérifiez sa disponibilité dans la base de l’INPI et effectuez les démarches nécessaires pour sa réservation et son dépôt.

7. Obtention de la carte de commerçant ambulant

Si vous prévoyez d’opérer en dehors de la commune de domiciliation de votre entreprise, une carte de commerçant ambulant est obligatoire, à obtenir auprès du centre de formalités des entreprises.

8. Stage préparatoire à l’installation

Bien que désormais facultatif, l’inscription au répertoire des métiers et la participation à un stage préparatoire à l’installation sont recommandées pour les Food Trucks.

9. Assurance de l’activité

Contractez plusieurs assurances, notamment pour assurer votre véhicule et votre responsabilité civile professionnelle.

10. Immatriculation de l’entreprise

Pour officialiser votre activité, procédez à l’immatriculation de votre entreprise auprès du centre de formalités des entreprises, en fonction du statut juridique choisi.

Quel statut juridique choisir pour ouvrir un food truck ?

Vous envisagez d’ouvrir un food-truck en tant qu’entrepreneur individuel, en micro-entreprise ou en société ? Chacune de ces options présente des avantages et des inconvénients qu’il convient d’examiner attentivement.

1.L’entreprise individuelle : vous permet d’exercer votre activité en votre nom propre, sans nécessiter la création d’une structure distincte. Cependant, cette forme juridique ne permet pas d’avoir des associés. Les démarches de création sont relativement simples et rapides, et les obligations comptables sont limitées à la tenue de quelques registres. Toutefois, en tant qu’entrepreneur individuel, seul votre domicile principal est protégé, ce qui signifie que vos biens personnels pourraient être saisis en cas de dettes professionnelles.

2.La micro-entreprise : offre un régime fiscal et social simplifié, mais elle est soumise à un plafond de chiffre d’affaires annuel. Ce plafond, fixé à 188 700 € pour un food-truck, peut limiter la croissance de votre activité. De plus, les charges ne sont pas déductibles du chiffre d’affaires, ce qui peut impacter la rentabilité, surtout dans une activité nécessitant des investissements conséquents comme la restauration.

3.La création d’une société, comme une SARL ou une SAS : offre une séparation juridique entre votre patrimoine personnel et celui de l’entreprise. Bien que les démarches soient plus complexes et coûteuses, ce statut permet de déduire les charges et les investissements du chiffre d’affaires. Les obligations comptables sont plus strictes, mais les banques sont souvent plus enclines à accorder des financements aux entreprises sous forme de société.

Pour choisir le meilleur statut juridique, il est recommandé de consulter un professionnel qui saura évaluer votre projet et votre situation personnelle.